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FOOTBALL MALAGASY

Revue de presse sur le football gasy

football fédérateur

BE3Sports – Un football fédérateur Déjà du temps de la colonisation, un tournoi qualifié de « triangulaire » réunissait les trois îles de l’océan Indien, et était toujours l’évènement sportif de l’année, qu’il ait lieu à Madagascar, à La Réunion, ou à l’île Maurice. À cette occasion, il n’y avait plus de différence de statut qui tienne entre territoire français, britannique, ou colonie : qu’ils soient européens ou autochtones, le public et les joueurs savaient faire bloc derrière « leur » île contre les deux autres. Madagascar, c’était tout aussi bien le gardien de but Thomas Rakotoson que le défenseur Roland Ricord, l’ailier Charles Rasendratsirofo que le milieu Maurice Sadoul. On pourrait compléter cette fraternité sportive par d’autres noms comme ceux de « Ramose » Ranohavimanana, de Jean-Claude Cahuet, de Jean Karahison, ou encore du deuxième gardien Alain Lamendour. Les années d’indépendance se succédèrent avec leur lot de satisfactions, comme cette demi-finale héroïque contre la Tunisie lors des Jeux de l’Amitié de 1963 à Dakar, et d’humiliation comme ces 19 buts encaissés contre zéro marqué lors des premiers Jeux Africains de 1965 à Brazzaville ! Le football malgache connaîtra néanmoins quelques belles éclaircies, mais avec souvent comme toile de fond, l’éternel problème de la représentation des régions dans l’équipe nationale. Une des meilleures sélections malgaches de tous les temps a, certes, pu répondre à cette exigence avec de grands noms comme ceux de Younnous, René Augustin Baovola et Maître Kira ont fait le bonheur du football malgache des années 70. Augustin Baovola et Maître Kiraont fait le bonheur du football malgache des années 70. Kely, Augustin (Antananarivo), Babazy, Fandrata (Antsiranana), Baolava, Bevoavy (Nosy Be), Soanaivo, les frères Rasamy (Fianarantsoa), et bien d’autres encore. Certains démagogues en profitèrent malheureusement pour faire de la représentativité ethnique un véritable dogme, quitte à verser dans la médiocrité. À des années-lumière de ces préoccupations de bas étage, l’équipe black-blanc-beur française a, quant à elle, et avec le talent des acteurs pour unique critère, su effacer toutes les considérations de peau et d’origine des joueurs, une réussite à la fois sportive et humaine que le sélectionneur Didier Deschamps résume en une phrase : « sur le terrain je ne connais qu’une seule couleur, le bleu ». N’en déplaise à Jean Marie Le Pen qui, à la veille de la Coupe du Monde 1998, déclarait que l’équipe représentant la France n’avait pas grand-chose de français.
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